Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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mercredi 11 novembre 2015

The Office Wife - Lloyd Bacon (1930)

Dirigeant d'une importante maison d'édition, Lawrence Fellowes s'implique corps et âme dans son travail. Lorsque sa secrétaire éprouve de forts sentiments envers lui, ce dernier décide de la licencier sur le champ. Pourtant, quand sa remplaçante, Anne Murdock, arrive dans l'entreprise, à la grande surprise de tous, Lawrence tombe rapidement sous son charme.

Les films Pré-Code tournant autour de la relation homme/femme au bureau sont souvent synonymes de guerre des sexes où le féminisme se conjugue à la revanche sociale dans ce contexte de Grande Dépression. On pense à des réussites comme Baby Face (1933) ou Female (1933) et dont The Office Wife qui les précède prend le contrepoint avec un pure romance teinté de récit de mœurs. La scène d'ouverture exprime ainsi l'ambiguïté du lien entre un dirigeant et secrétaire, la complicité et connaissance mutuelle développant une relation "maritale" parallèle sans le sexe.

Cela n'empêche pas les sentiments comme va le constater Lawrence Fellowes (Lewis Stone) directeur d'une maison d'édition bichonné par sa secrétaire qui va défaillir lorsqu'elle apprendra son mariage à venir. La nouvelle venue Anne Murdock (Dorothy Mackaill) semble être une "gold digger" typique du Pré-Code cherchant à séduire son patron mais cette promiscuité va finalement la faire succomber à son tour d'autant que Lawrence Fellowes n'est pas indifférent non plus à ses charmes.

Lloyd Bacon va de la caricature assumée à une finesse progressive pour exprimer l'évolution de la relation. Pour Anne, l'abus grossier de ses charmes (minaudage, jupe remontée) s'estompe au fil de la connaissance mutuelle et Lawrence indifférent à la séduction agressive est à l'inverse très sensible aux attentions de celle qui le connaît finalement mieux que son épouse. La romance se développe dans un quotidien et des habitudes n'existant pas dans la vraie vie de couple de Lawrence et de plus en plus envahit par la secrétaire délicieusement jouée par Dorothy Mackaill. Assez charmant donc et où l'on appréciera la courte présence d'une Joan Blondell débutante qui nous gratifie d'un passage en petite tenue typiquement Pré-Code.

Sorti en dvd zone 2 chez Warner dans leur collection dédiée au Pré-Code 

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